COMMUNIQUÉ DE PRESSE

La FF3C, représentant les professionnels de la distribution des énergies hors réseaux, a été reçue à Matignon pour échanger sur les conséquences de l’annonce du Premier Ministre évoquant la sortie du fioul domestique à l’horizon 2028. Les professionnels ont exprimé leur incompréhension face à la brutalité de cette annonce et ont fait part de leurs vives inquiétudes par rapport aux conséquences tant pour les ménages chauffés au fioul que pour les salariés de leurs entreprises.

 Pour la majorité des ménages chauffés au fioul, il n’existe pas aujourd’hui d’alternative susceptible de remplacer avantageusement le fioul. - Le gaz de réseau ne dessert que 10 000 communes sur 35 000. En outre, il s’agit d’une énergie fossile importée, émettant du CO2 et taxée à ce titre, comme le fioul.  - La combustion du bois énergie pose un véritable problème de pollution atmosphérique, comme le rappelle l’INERIS1. En outre, la capacité d’approvisionnement en bois est limitée en fonction des régions et l’investissement nécessaire pour s’équiper en matériels de chauffage au bois est important (plus de 15 000 € en moyenne pour une chaudière bois automatique). - L’électricité est un piège pour le pouvoir d’achat : c’est aujourd’hui l’énergie de chauffage la plus coûteuse au kWh2 et son prix est inévitablement amené à augmenter. Au niveau des équipements, seules les pompes à chaleur les plus onéreuses permettent d’assurer le chauffage dans les régions froides. En outre, la substitution du fioul par de l’électricité aggraverait le problème de la production électrique de pointe.

 Concernant les salariés du secteur, on estime que 14 000 emplois pourraient être menacés. La CFDT Chimie – Énergie évoquait quant à elle, 25 000 emplois en péril sur l’ensemble de la filière.

Ainsi, la FF3C a fait valoir tout l’intérêt pour les consommateurs, les collectivités et la filière d’approvisionnement en énergies de transformer le fioul domestique 100% fossile en bioliquide de chauffage entièrement renouvelable à l’horizon 2050.  L’étude réalisée par SIA Partners, démontre la faisabilité à court terme d’une introduction d’EMAG3 de colza à hauteur de 30% et d’une progression par paliers d’ici à 2050 vers un produit 100% renouvelable. Cette trajectoire s’appuie également sur une baisse des consommations liée au remplacement des anciennes chaudières fioul par des chaudières à haute performance énergétique et des travaux d’isolation des logements qui restent la clef de la performance énergétique.

Date: 
Vendredi, 23 novembre, 2018
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